Nos Histoires

David La Baume
CEO de France Montgolfières

David La Baume est américain mais surtout un grand amoureux de la France, pays qu’il a réellement découvert et adopté en devenant pilote de montgolfière. Avec sa société France Montgolfières, il a installé des bases dans les plus belles régions de France, à l’instar de la Vallée de la Loire et la Champagne. Il nous explique aujourd’hui pourquoi la Bourgogne est rapidement devenue un choix évident.

David, en tant qu’américain, comment êtes-vous arrivé jusqu’ici ?

En effet, je suis américain, j’ai grandi dans le New Jersey. Après l’université, j’ai décidé de voyager en bateau, en commençant par rejoindre les Îles Vierges depuis la Floride, avant d’être embauché par un skipper français pour emmener l’un de ses bateaux à voile en France. C’est comme ça que je suis arrivé ici, en France.

Quel a été votre parcours ensuite ?

Je me suis inscrit à la fac de lettres de Nantes pour apprendre le français pendant un an, puis j’ai commencé à travailler sur une péniche-hôtel dont je suis très rapidement devenu capitaine. Pendant quatre ans, j’ai navigué sur les différents canaux français avant de rencontrer une personne, un américain en fait, qui m’a poussé à prendre la plus grande décision de ma vie. C’était un professionnel de la montgolfière, qui emmenait ses clients américains sur les péniches en France pendant plusieurs semaines et leur proposait certains soirs une balade en montgolfière. J’ai rapidement compris que c’était ce que je voulais faire. J’ai donc décidé de passer mon brevet de pilote et enchaîné les heures de vols – près de 950 heures – du côté de Paris. J’ai rapidement pu proposer des baptêmes de l’air depuis la péniche, ce qui est devenue une vraie tendance au niveau du tourisme ; combinant ainsi mes deux métiers de capitaine de bateau et de pilote de montgolfière.

Comment en êtes-vous donc venu à créer France Montgolfières ?

En 1986, j’ai décidé de me concentrer uniquement sur les vols en montgolfière et de laisser de côté mon activité de capitaine sur la péniche. Je continuais de proposer des baptêmes de l’air sur différentes péniches. C’est ce qui m’a poussé à créer ma société France Montgolfières. À l’époque nous avions deux ballons de six places. J’ai eu un vrai coup de coeur dès le début pour cette activité. Je ne pensais pas alors en faire mon métier mais c’était au moins pour le plaisir. La France est un cadre idéal pour des vols en montgolfière. Les paysages sont superbes, très différents selon les régions. La France est un pays riche en châteaux, on n’imagine pas à quel point ! Il y en a dans toutes les régions, on s’en rend vraiment compte depuis les airs. Certains propriétaires nous laissent même parfois décoller depuis leurs parcs. Protégés du vent par les grands arbres, cela donne souvent un décollage pour le moins inoubliable.

En quoi la montgolfière est-elle un produit respectueux de la Nature ?

Contrairement aux hélicoptères, c’est une machine qui fait très peu de bruit et qui consomme très peu de carburant. C’est très simple à manipuler, il suffit de se laisser guider par le vent. Le ballon en soi, avec la nacelle (le panier) en osier, est aussi un produit respectueux de la Nature. Les enveloppes (le haut du ballon) sont en tissu. Lorsqu’elles arrivent en fin de vie, nous envoyons ces enveloppes chez des partenaires qui se chargent de les recycler (en sacs de course, en matelas…).

Quelles sont les valeurs que vous voulez transmettre à votre clientèle ?

Chaque vol est une découverte. Je me souviens d’endroits où l’on a pu se poser qui sont inaccessibles en voiture, dont un vol en particulier avec le Chef Suprême de la Cour du Canada. Le ballon s’est posé dans un champ perdu, au milieu de nulle part, et tous les fermiers des alentours sont venus nous rejoindre. Ils étaient comme aimantés, attirés, piqués par la curiosité de voir cet engin si rare. C’était une scène inoubliable, de voir toutes ces personnes différentes réunies autour du ballon. De manière générale, chaque vol en montgolfière est source de nouvelles rencontres, parfois inattendues. C’est vraiment ce qu’il y a de plus magique dans mon métier, on ne sait pas qui on va rencontrer ni où on va se poser. On visite des villages où l’on aurait jamais eu l’occasion d’aller sans cette expérience.

Quel vol vous a le plus marqué ?

Il y en a tellement ! Si je ne devais en choisir qu’un ce serait un vol du côté de La Charité-Sur-Loire, dans la Nièvre. C’était en pleine période de départs en vacances, et nous étions en train de voler au dessus de différentes routes nationales et locales envahies par des milliers de voitures. Ce que je trouve marquant dans cette expérience c’est cette opposition entre tous ces gens qui partaient en vacances et nous qui étions en train de flotter dans les airs, simplement poussés par le vent. Comme si nous étions dans une autre vie.

Pourquoi avoir choisi d’installer une base en Bourgogne ?

D’un point de vue technique, c’est un terrain propice pour les vols, aussi bien pour décoller et atterrir que dans les airs, où la vitesse de vent est idéale. De plus, le cadre est sublime. D’en haut, on peut voir quasiment toute la Côte d’Or et une grande partie des parcelles qui la composent. Il n’y a pas de meilleure façon de comprendre cette notion de terroirs. C’est comme si vous aviez une carte des vins sous vos yeux, mais en réel. On voit aussi très bien le relief, ce qui permet de mieux appréhender ce que sont les côtes en Bourgogne.

Comment en êtes-vous arrivé à collaborer avec le Château de Pommard ? 

J’ai rencontré Michael il y a trois ans et nous avons tout de suite compris que nous partagions des valeurs communes. Les produits que nous proposons sont, à leurs façons, extraordinaires et uniques. Nous souhaitons transmettre à nos différents clients et visiteurs des messages qui sont très proches. L’expérience Bourgogne Vue du Ciel était une évidence, pour mieux comprendre l’étendue et le charme de la Bourgogne. C’est une région qui fascine, aussi bien par la diversité de ses terroirs que par ses vins. J’ai rapidement proposé à Michael cette collaboration et il a tout de suite dit oui. C’est ainsi qu’on se retrouve avec deux beaux ballons qui rendent hommage au Château de Pommard et aux superbes produits qui en sont issus.

Étiez-vous amateur de vin avant d’arriver en France ? 

Non pas particulièrement. J’ai vraiment découvert le vin en arrivant en France. Mon vin préféré est rapidement devenu le Pinot Noir de Bourgogne. J’ai beaucoup voyagé et donc eu la chance de déguster des vins très différents, mais j’en reviens toujours au Pinot Noir de la Côte d’Or.

Quels sont vos projets pour la suite ?

J’aimerais développer les bases de France Montgolfières en France et pourquoi pas à l’étranger sur le long terme.