Nos Histoires

Une Classification Célèbre

C’est le très réputé ouvrage du professeur Jules Lavalle (1820–1880) ; Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d’Or, publié en 1855 ; qui a changé pour toujours la façon dont les vignerons de Bourgogne voient le sol qu’ils foulent.


Histoire et Statistique : Le livre sur les terroirs de Bourgogne fut écrit par Jules Lavalle en 1855.

DR JULES LAVALLE
Un éminent docteur en sciences naturelles ainsi qu’un membre de la Société Géologique de France. Le Dr Jules Lavalle porte un nom bien connu en Bourgogne, son lieu de naissance. Ce en raison de sa célèbre classification des terroirs de la région dans son ouvrage : Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte d’Or. Le mot et le concept de « terroir » ont connu une popularité grandissante tout au long du XVIIe siècle. Mais ce n’est que lorsqu’ils furent mis en lumière par Denis Morelot dans son édition de 1831, qu’ils furent adoptés et glorifiés par les vignerons de la région.

 


Topographie : Célèbre plan topographique de Lavalle des grands vignobles de la Côte d’Or

L’éloge du Clos Marey-Monge par Lavalle en tant que première cuvée ; ne fit que confirmer la réputation de classe mondiale ; celle que les moines Bénédictins avaient commencé à construire en plantant du Pinot Noir à Pommard plus d’un millier d’année auparavant. Elle fit comprendre également l’immense satisfaction du roi Robert d’Angleterre quand il reçu du « Vin de Polmareo » d’Odo, vicomte de Beaune, en 1005. Quelques siècles plus tard, en 1723, le vin de Pommard faisait encore l’objet de toutes les conversations. 90 fûts de Pommard furent commandés pour célébrer le couronnement du roi Louis XV à Paris. Un honneur prestigieux.

« Ce vignoble est un des plus anciens de la Côte-d’Or, et existait certainement à la fin de la domination romaine, ainsi que ceux de Beaune et de Volnay »
disait le Dr Jules Lavalle en parlant de Pommard.


Du vin, sinon rien : Jules Lavalle définit en 1855 ce qu’est un grand vin de Bourgogne

Jules Lavalle par son travail ne fit ressortir qu’une poignée de parcelles de Pommard dignes d’être classées première cuvée. Il dit de celui du général Guillaume-Stanislas Marey-Monge « Aucun climat n’est placé assez au-dessus des autres pour mériter d’être classé à part ; mais un grand nombre de crus doivent être placés au premier rang, et sont dignes de compter parmi les premières cuvées… Le Clos Marey-Monge, du Général Marey-Monge ».


Le fils aîné : Ce fut le fils aîné de Nicolas-Joseph et d’Émilie qui accueillit Jules Lavalle en 1855

Plus de 150 ans après la célèbre classification de Lavalle, nous lui sommes et resterons éternellement reconnaissants pour cette certification. Afin d’honorer l’importance du travail de Lavalle et de renouer avec les racines du Clos ; nous avons repris à l’été 2016 l’appellation d’origine de notre vignoble historique, Clos Marey-Monge. Elle fut identifiée comme telle dans l’ouvrage de Lavalle. Depuis les années 1930 et la période où il demeura la propriété de Louis et Albertine Laplanche puis de leur fils Jean, le vignoble avait l’appellation : Clos de 18 Hectares. Ce titre mettait bien en valeur l’héritage du Château en tant que plus grand vignoble d’un seul tenant de Pommard. Mais il passait sous silence nos liens familiaux avec la dynastie Marey-Monge, un nom riche en histoire et en prestige.

« Les vins de première cuvée sont dignes, en effet, d’être offerts comme vins excellents »
disait le Dr Jules Lavalle, en parlant de Pommard

L’admiration et l’affection pour les 20 hectares de terres sacrées du Clos Marey-Monge ne se limitent pas au 19e siècle.


René et Charles : La nomenclature de Danguy et Aubertin confirma les premiers résultats de Lavalle

DANGUY ET AUBERTIN

Suivant les traces littéraires du Dr Lavalle, René Danguy et Charles Aubertin confirmèrent en 1892 l’affirmation de leur prédécesseur. Le Château de Pommard était une première cuvée, dans leur publication, Les Grand Vins de Bourgogne (La Côte d’Or). Bien que la publication de Jules Lavalle en 1855 ; concernant le classement individuel des terroirs dans chacune des appellations de la Côte d’Or ; soit généralement considérée comme la classification historique la plus importante ; Danguy et Aubertin ont également convenu que les terroirs du Château de Pommard avaient quelque chose de spécial.

Il faudra attendre encore 117 ans avant que le Clos Marey-Monge ne soit à nouveau passé à la loupe

CLAUDE ET LYDIA BOURGUIGNON

C’est en 2009 qu’Emmanuel Sala devint soucieux de vérifier ses intuitions et de prendre le pouls de son vignoble. Il s’attacha les services de Claude et Lydia Bourguignon, pédologues reconnus et fondateurs du Laboratoire d’Analyse Microbiologique des Sols (LMAS). Ils étaient chargés d’inspecter scientifiquement les sols du Clos Marey-Monge. Les résultats obtenus furent encore plus excitants qu’ils ne le prévoyaient.


Claude et Lydia : Le couple Bourguignon, dans la parcelle Simone, en 2009

Les sept types de sols différents du Clos Marey-Monge contenaient chacun de l’argile avec une forte surface interne de 350 à 400 m2/g. C’est une mesure caractéristique à Pommard d’un terroir authentique et respectable. Certaines zones du vignoble révélèrent cependant un niveau de densité qui surprit tout le monde, à l’exception d’Emmanuel Sala. Il démontra que le classement du Dr Lavalle 154 ans plus tôt, aussi précis qu’il soit, ne pouvait concurrencer la technologie du 21e siècle déployée par Claude et Lydia Bourguignon du LAMS. Ainsi, deux zones spécifiques contiennent de l’argile avec une forte surface intense relevés les plus élevés jamais enregistrés, 730 m2/g. De tels niveaux d’argile ne se retrouvent que dans deux grands crus de la Côte de Nuits : Richebourg et Musigny.

Claude et Lydia Bourguignon ont déclaré dans leur rapport que le sol dont est issue la cuvée de Simone est l’un des plus fascinants qu’ils aient jamais analysés. La conclusion de Claude et Lydia fut : « Au Château de Pommard, le travail entrepris au cours des 10 dernières années a pour objectif de redéfinir la diversité de ses sols, décrite par le Dr Lavalle au 19e siècle. Ce travail a permis à Emmanuel Sala de vinifier les raisins de ces exceptionnels types de sols, puis de les associer avec une précision et un soin méticuleux ».

Dans la mesure où nous poursuivons notre aventure de culture biodynamique avec pour objectif d’être totalement en biodynamie d’ici 2019 ; nous espérons que Claude et Lydia Bourguignon reviendront au Clos Marey-Monge pour suivre les changements dans les racines/profondeurs de la vigne et la microbiologie du vignoble, ces prochaines années. Il sera fascinant d’observer comment les choses changent et pourquoi.

FUTURES CLASSIFICATIONS RECONNUES

Tout au long de 2016 et 2017, Emmanuel a utilisé des technologies scientifiques pour analyser son vignoble chéri, y compris des tests par ondes de choc et l’échantillonnage géologique. À ce jour, nous disposons d’une analyse historique et actuelle complète des terroirs du Clos Marey-Monge, une combinaison d’intuition bourguignonne traditionnelle et d’innovation technologique moderne ; toutes les informations que nous avons acquises vont nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure tout en nous aidant à garantir son devenir.

Nous vous tiendrons informés des autres classifications ou certifications décernées au Clos Marey-Monge durant l’année.


Découverte du futur : Adama a utilisé une technologie qui n’existait pas encore à l’époque de Jules Lavalle, en 1855

« Les vins de Pommard sont renommés pour la franchise et suivent ceux de Volnay pour le prix »
Dr Jules Lavalle.