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Rootstock 2017 : Eoin Harrington - Interview exclusive

La semaine dernière, nous avons passé quelques heures en la charmante compagnie du chanteur-compositeur d’Eoin Harrington. Le chanteur irlandais (qui vit maintenant en Californie) a partagé la scène avec de nombreux artistes mondialement connus comme Alanis Morrisette ou Switchfoot. Il sera pour vous notre artiste majeur du samedi soir à Rootstock 2017. 

Ingénieur, producteur et multi-instrumentiste de talent, ses deux premiers albums, Story (2008) et Confess (2011) ont été accueillis à bras ouverts et rapidement suivi par une grande tournée aux États Unis et en Europe. Aujourd’hui, Eoin enregistre un troisième album prévu pour 2018. En attenant son apparition très attendue à Rootstock 2017, on a pu discuter un peu avec lui…

Q: Eoin Harrington… Alors, que fais-tu en ce moment ?

“Alors, là, on se concentre énormément sur l’écriture et l’enregistrement du nouvel album. On a presque bouclé toutes les chansons. On en a 13 pour l’instant mais je suis tenté d’en écrire deux ou trois de plus. Il y en a 4 dont je suis vraiment fier; ce sont pour l’instant les meilleures que j’ai jamais écrites ! Une s’appelle “Dark”, une “Tonight” et une autre que j’aime beaucoup “Soul to Call”. Elles sont plus tranquilles et ont une ambiance spéciale comparées à ce que je joue d’habitude, j’adore !

I Write the Chansons : Les chansons Eoin Harrington ont eu beaucoup de succès depuis son premier album, Story, sorti en 2008.

Q: Comment écris-tu ?

“D’une manière différente à chaque fois. Pour cet album, j’avais déjà un concept, je savais de quoi mes chansons allaient parler. J’avais le feeling. D’habitude, je m’assois au piano ou avec ma guitare et je joue jusqu’à trouver quelque chose d’harmonieux qui colle avec ce que je ressens sur le moment. Ensuite, je chante, j’invente des mots – je les appelles faux-mots – juste pour essayer de trouver la bonne longueur de phrase ou des syllabes qui sonnent bien avec mes accords. Parfois, la phrase sort d’elle même, naturellement. Certaines phrases et mélodies sont tellement évidentes que je n’ai qu’à travailler les paroles.

La mélodie est l’élément le plus important. L’écriture est différente, plus étrange et drôle à la fois. Il n’y a pas meilleur sentiment que d’écrire une chanson que tu aimes. C’est comme d’avoir un enfant je pense, tu donnes la vie. Pendant un mois après avoir écrit une chanson je suis comme un fou. Je n’écris plus pour un public spécifique ou pour la radio ou la télé. Ces chansons là ne me font pas un bon effet. Je veux juste écrire ce que j’ai envie d’écrire.

Né à Dublin et élevé aux États Unis, Eoin Harrington est réputé pour écrire des chansons qui unissent les classiques hymnes irlandais et l’identité du Rock américain. Le résultat ? Une perfection. Aujourd’hui Eoin vit à San Francisco sous le soleil de la côte ouest qui l’inspire dans l’écriture de chansons pop-rock avec une pointe de soul. Son public en est d’ailleurs ravi ! Avec une incroyable présence sur scène et des super musiciens, Eoin est l’une des voix les plus addictives depuis la sortie de son premier album. Il a hypnotisé la Californie avec son charme irlandais, le reste du monde ne devrait pas tarder. Mais avant de parler du futur, retournons un peu à ses débuts…

Q: Comment es-tu arrivé dans la musique ?

“J’ai commencé la musique il y a très longtemps, quand ma mère était chanteuse et jouait du piano. Elle adorait la musique, c’est elle qui m’a inspirée. Elle chantait tout le temps ! J’avais 4 ans quand elle m’a fait prendre des cours de piano, j’en ai pris pendant 10 ans ! Toutes les réunions de famille, on devait chanter ou jouer quelque chose. La musique a toujours été là.

Je pense que les premières chansons que ma mère m’a apprises étaient des ballades irlandaises. Je les chante encore aujourd’hui, j’adore ! J’ai arrêter de jouer du piano classique quand j’avais 15 ans, j’ai commencé les chansons plus pop et rock que j’entendais à la radio. J’apprenais grâce à l’oreille. Ca m’a inspiré et j’ai commencé a écouter des artistes comme Elton John, Mary Black, Van Morrison, Led Zeppelin, des groupes et des artistes qui sont bien différents de ce que je faisais avant !”

Q: Quel est, pour le moment, le point culminant de ta carrière ?

“Je pense que les points culminants sont tous liés à l’écriture de mes chansons. Mes meilleurs moments en tant que musiciens viennent de quand j’écris une chanson et que j’en suis si fier que pour moi, elle devient un classique. Quand j’ai écrit ma première chanson, tu n’imagines pas le bonheur que ça a été. Ecrire les chansons pour l’art mais surtout pour soi plutôt que pour être applaudi, c’est ce qui me donne envie de continuer ce que je fais. J’ai gagné des compétitions et joué sur scène avec des grands noms de la chanson que je respecte énormément mais quand j’écris une chanson que je trouve géniale, c’est là, c’est ça. C’est ce que je ressens à propos de ma nouvelle chanson “Dark”.”

 


Une famille : Eoin Harrington et ses musiciens jouent ensemble depuis des années

Q: Tu joue avec le même groupe depuis longtemps…

“On joue ensemble depuis maintenant 8 ans, on a fait plein de concerts ensemble. On s’entend super bien. C’est comme une famille mais j’ai parfois aussi l’impression d’avoir plein de petits et petites amies en même temps, ils sont tellement investis dans la relation que l’on a. On jouera à 4 à Rootstock. Angeline Saris à la basse – l’une des meilleures aux US en ce moment. Daria Johnson, une super percussionniste, batteuse et chanteuse. A la guitare principale : Sean Lahey. Vous allez voir… Il est super !”

 Q: A quoi peut-on s’attendre pour Rootstock ?

“Je commence à tout organiser en ce moment. Les gens seront assis où debout ? Il va faire chaud ou froid ? Je pense à plein de choses importantes pour m’organiser un peu. Il est aussi vital de prévoir les bonnes chansons pour le bon public. Pour Rootstock, je pense que les gens pourront se poser un peu devant la scène et écouter tranquillement. Plus du moins que pour un festival de “dingue” comme Coachella. Je vais choisir mes chansons en me basant là dessus. Pour être honnête, j’adore improviser. C’est important de s’adapter au public que l’on a devant soi. On s’adaptera à ce qu’ils aiment.

Q: Que penses-tu de la Bourgogne et de Rootstock 2017?

“La Bourgogne est un lieu historique ! J’y suis déjà allé, l’histoire, le vin, la culture du vin surtout… Splendide ! On est très flatté de jouer à Rootstock, on espère que ça deviendra un évènement annuel. C’est super d’être le premier à être invité, je pense que ça donnera au festival un rayon international et que ça montrera que ce n’est pas uniquement autour du vin – il y a des super groupes aussi ! La musique et le vin sont très bons amis, je suis super content de jouer là bas…”


Le tapis rouge : Eoin Harrington aux Grammys, le plus prestigieux show musical américain

Pour plus d’informations sur Rootstock 2017 et Eion Harrington, rendez-vous sur www.rootstockburgundy.com